mardi 27 décembre 2011

La présence


Elle est arrivée silencieusement.
Elle a rempli la pièce calmement, doucement, sans rien heurter, sans rien déranger. Le Silence s'est fait encore plus Silence.
Et moi, j'ai essayé de me faire encore moins moi pour lui laisser toute la place.
Je ne sais d'où Elle vient, ni combien de temps Elle va rester. Elle est Présence, uniquement Présence.
Dépourvue de tout sentiment, de toute émotion et de toute pensée, Elle Est, simplement et en pleine puissance.
Sa seule substance est cette prodigieuse vibration de Conscience qui envahit tout. Elle est Conscience, Conscience pure qui m'entoure, m'imprègne et me parle sans mots de l'immensité silencieuse de la Terre et des Cieux.
Lorsqu'Elle reste assez longtemps, mes limites de conscience personnelle peu à peu disparaissent.
Et je deviens un peu Elle et Elle est totalement moi.

Jean-Jacques Prade - Le sourire du silence

vendredi 23 décembre 2011

Le symbolisme de la crèche


En cette période de Noël, je voudrais partager avec vous le symbolisme de la crèche, raconté par un ami. 


Comme vous le savez sûrement, le Christ est sensé reposer dans une “mangeoire” et non à même le sol au centre de  l’étable, comme on le voit parfois, à tord. Et comme vous le savez également, il repose entre deux animaux figuratifs : l’âne et le boeuf.
L’âne représente l’ignorance fondamentale, ce que les bouddhistes appellent la non-reconnaissance de sa nature ou visage originels, ou nature-de-bouddha. Rappelez-vous le “bonnet d’âne” que l’on mettait sur la tête des enfants au piquet, lorsqu’il ne savaient pas leur leçon !
Quand au boeuf, il représente l’esprit conceptuel, le mental ou la dimension ressassante et ruminante de la conscience.
Ainsi, lorsque la “conscience éveillée” est présente (le Christ), l’âne (l’ignorance) et le boeuf (la discursivité mentale) ne peuvent plus venir “s’alimenter” !
Le 25 décembre représente symboliquement la re-co-naissance de notre condition originelle. Mais en réalité, celle-ci se célèbre tous les jours de l’année, à chaque instant !

Bien à vous,
Michel